Nous avons proposé à différents acteurs du sport français de bien vouloir formuler un voeu pour 2024 que nous vous dévoilerons tout au long de ce mois de décembre, sous la forme d’un calendrier de l’Avent.
Nous poursuivons avec Gilles Erb, président de la fédération française de tennis de table.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 seront l’occasion de célébrer les championnes et champions français et notamment celles et ceux qui arracheront à la concurrence une médaille, si possible en or. D’ailleurs, mon vœu pour 2024 pourrait se satisfaire d’une médaille olympique pour le tennis de table français ! En effet, le sport de compétition donnera l’occasion aux passionnés de vibrer, de chanter, de rêver, de pleurer devant la mise en scène toujours plus spectaculaire de nos héros. Ces émotions partagées par une couverture médiatique exceptionnelle sur les plans qualitatifs et quantitatifs permettront au gré des exploits tricolores d’inspirer la jeunesse en mal d’activité physique.
Mais le sport ne peut se réduire à cette dimension de performance. Il est plus que cela. Le sport pratiqué dans un club fédéré est un formidable vecteur de lien social, d’apprentissage de la citoyenneté, de prévention des maladies et d’épanouissement personnel. Le sport, quand il est adapté, est un moyen efficace de prévenir les effets de l’inactivité physique, de former la jeunesse, d’insérer et d’inclure, de partager. En ce sens, je fais le vœu que les Jeux Olympiques et Paralympiques braquent aussi leurs projecteurs sur l’utilité sociale du sport en racontant le sport des villes et des campagnes qui soigne, qui éduque, qui éclaire, qui émancipe.
En ce sens, en 2024, je serais heureux de voir les projecteurs se diriger, non pas uniquement vers les podiums mais aussi vers les terrains, dans les gymnases, dans les clubs fédérés qui fourmillent d’initiatives citoyennes grâce à l’engagement passionné des bénévoles. Je crois aux délices d’un sport que l’on pratique pour le plaisir de vivre des émotions avec d’autres dans un lieu accueillant. Alors, en 2024, j’exhorte les communicants et les dirigeants à raconter des histoires de champions et des histoires de clubs. Celle d’un enfant qui oublie son handicap lors d’une animation avec des camarades valides, celle d’un jeune qui prend confiance en lui dans un cadre bienveillant, celle d’une maman qui retrouve ses sensations physiques suite à une grossesse, celle d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer qui partage ses émotions avec d’autres adhérents, celle d’un étudiant qui trouve un stage professionnel voire un emploi au sein de son association. Le club fédéré est le lieu de tous les possibles. Les encadrants ont pour mission de créer les conditions qui influenceront positivement la trajectoire des adhérents par l’apprentissage en actes de la fraternité, de l’égalité et de la liberté.
Laisser un commentaire