Jesse Owens (Folio Gallimard) par Alain Foix reçoit le prix Sportilivre 2025

Publié le 9 avril 2025 à 15h50 dans Non classé

Le think tank Voies Civiles, composé d’actrices et d’acteurs du monde économique, social, associatif, culturel et sportif de la région Occitanie, a remis le prix Sportilivre ce mercredi 9 avril à la Gazette Café de Montpellier. Il récompense l’ouvrage mettant le mieux en avant les valeurs humaines fondamentales transmises par le sport.

Parmi les 24 ouvrages proposés au jury (issus de 16 éditeurs, couvrant une large palette de genres littéraires), une sélection de 5 livres et 2 BD a été retenue :

  • Alice Milliat, la femme olympique de Sophie Danger – Les Audacieuses
  • Jesse Owens d’Alain Foix – Folio Gallimard
  • Johnny Johnny de Frédéric Rossignol – Arléa
  • Les histoires incroyables du Vendée Globe de Dino Di Meo – Hugo Sport
  • On n’ampute pas le cœur de Mathieu Lartot – Robert Laffont
  • J’y vais mais j’ai peur de Clarisse Crémer – Delcourt Encrages
  • La diplomatie du ping-pong d’Alcante et Alain Mounier – Delcourt

Le Prix Sportilivre 2025 a été attribué à Jesse Owens d’Alain Foix – Folio Gallimard.

Le jury a également décidé de remettre un prix Coup de cœur du jury à l’ouvrage Les histoires incroyables du Vendée Globe de Dino Di Meo – Hugo Sport.

Enfin, cette année un prix Bande dessinée a été remis à La diplomatie du ping-pong d’Alcante et Alain Mounier – Delcourt.

Christophe Carniel, président des Voies Civiles et du jury, se réjouit de la remise du prix Sportilivre à Jesse Owens d’Alain Foix : « Le prix Sportilivre 2025 récompense un ouvrage qui illustre avec brio les valeurs humaines transmises par le sport. Après des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 qui ont mis en valeur comme jamais l’athlétisme en France, il nous semblait essentiel de célébrer un livre qui résonne avec l’histoire et l’universalité des Jeux. Jesse Owens d’Alain Foix incarne à merveille cette idée. L’athlète, par sa lutte contre le racisme et son exploit historique à Berlin en 1936, est l’emblème de la quête humaine à travers le sport : l’espoir, la résistance et la réconciliation des peuples. Ce prix est une reconnaissance de l’héritage de ce grand champion, mais aussi un hommage à la puissance du sport comme vecteur de transformation sociale et de dialogue international. »

Les auteurs de ces ouvrages ont réagi à l’obtention de ces récompenses.

Alain Foix : « Étant un ancien athlète, hurdler sur 110m haies et 400 m haies, Jesse Owens a toujours été pour moi une référence indépassable. L’idée d’écrire sa biographie est née il y a plusieurs années d’une conversation avec Gérard De Cortanze, autrefois directeur de la collection Folio-Biographies et qui m’avait déjà commandé trois biographies : celles de Toussaint Louverture, de Martin Luther King et de Che Guevara.

À la sortie de ce dernier ouvrage, il m’a demandé : « et maintenant, sur qui aimerais-tu écrire ? ». Il se trouve que cet écrivain éditeur est aussi un passionné d’athlétisme et nous venions justement d’échanger sur notre sport favori. L’idée d’écrire la biographie de Jesse Owens s’est alors immédiatement imposée.

Ayant quitté l’auguste maison Gallimard pour d’autres aventures, il avait laissé ce projet dans les cartons de la collection où il dormait depuis quelques années lorsque Chloé Rousseau, la nouvelle éditrice de la collection, m’a appelé deux ans avant les Jeux Olympiques de Paris pour me proposer d’écrire cette biographie.

Jesse Owens pour les Jeux Olympiques de Paris, cela apparaît comme une évidence tant cet athlète est l’incarnation de cet événement devenu universel, et tant son histoire personnelle est intimement liée aux bouleversements et mutations des Jeux Olympiques, qui sont eux-mêmes reliés indissociablement à l’histoire du monde contemporain. Il m’est apparu alors évident que l’histoire de Jesse Owens, qui fut à la fois un acteur et un spectateur privilégié de ces Jeux, permet d’éclairer à travers le sport l’histoire contemporaine en suivant le tumultueux sillage de sa vie sur les pistes et hors des stades. À travers la personne de Jesse Owens, on touche à la fois à la condition des noirs aux États-Unis, à la lutte contre le racisme, à la question de l’antisémitisme, mais aussi à l’amitié transculturelle et transnationale entre les hommes et à la beauté de la condition humaine.

Il me suffisait alors de poser la pointe de mon stylo contre celles de ses chaussures Adidas et d’attendre le feu de l’inspiration pour m’élancer avec lui sur le chemin de sa vie. »

Didier Alcante : « Je suis ravi que La Diplomatie du Ping-Pong ait reçu le prix Sportilivre de la meilleure BD sportive ! Cet album me tient particulièrement à cœur pour trois raisons. D’abord, il plonge dans l’histoire avec un grand H, l’une de mes passions, et plus précisément dans le contexte captivant de la guerre froide. Ensuite, il met à l’honneur le tennis de table, un sport que j’adore et que je pratique depuis l’adolescence. Enfin, il raconte une belle amitié entre un jeune Américain et un Chinois, qui fait écho à ma propre amitié avec un Japonais, né il y a 45 ans et à l’origine de mon plus grand succès en BD, La Bombe. Cette histoire résonne aussi fortement avec l’actualité. D’un côté, grâce aux frères Lebrun, qui redonnent au tennis de table un bel élan en France et en Belgique. De l’autre, face aux tensions internationales, notamment le conflit en Ukraine, qui rappellent certaines heures sombres de la guerre froide. Mais La Diplomatie du Ping-Pong nous rappelle surtout le pouvoir du sport : celui de transcender les oppositions politiques et de rapprocher les peuples. Ses valeurs universelles – dépassement de soi, engagement total, fair-play – nous unissent au-delà de nos différences. Je veux croire que c’est aussi ce message qui est mis à l’honneur avec le prix Sportilivre. »

Dino Di Meo : « C’est la course incontournable pour tout marin solitaire. Depuis 1989, date de sa première édition, le Vendée Globe, tour du monde sans escales et sans assistance, a fait oublier toutes les autres épreuves dont il s’est pourtant inspiré, pour devenir la référence absolue en matière de solitaires sur un monocoque. L’évènement, né d’un simple pari entre amis dans un bar de Sydney en Australie, est devenu en trente-cinq ans un rendez-vous planétaire, avec la particularité de tenir en haleine le monde de la voile, et même au-delà, pendant trois mois. Des débuts en 1989 à la dixième édition en 2024, les aventures épiques, parfois tragiques, de marins à l’esprit indomptable nourrissent sa légende. Des petites histoires ont fait la grande. Ces récits rendent hommage à l’esprit indomptable des marins et à l’incroyable aventure humaine que représente le Vendée Globe. Ils illustrent non seulement les défis physiques et émotionnels auxquels les navigateurs sont confrontés mais aussi l’évolution de la technologie et de la communication qui ont transformé cette course en un spectacle mondial.  De l’expédition acrobatique pour récupérer les premières images de Titouan Lamazou dans les mers du sud au sauvetage de Kevin Escoffier par Jean Le Cam, ce livre retrace trente-cinq ans d’épisodes détonants. On y croise des pionnières, un naufragé, des rescapés, de la télémédecine avant l’heure, des poissards et même des éléphants de mer … »

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