Patrice Martin : « C’est l’occasion de constater l’intérêt du sport et ce besoin vital d’une activité physique pour la population française. »

Publié le 27 mars 2020 à 16h46 dans Institutions

En ces temps de crise aux multiples conséquences, nous avons souhaité interroger plusieurs présidents et présidentes de fédération. Patrice Martin, président de la fédération française de ski nautique et wakeboard, poursuit notre série.

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© Photo NRComment votre fédération essaie-t-elle de limiter les impacts de la crise sanitaire, pour elle-même et pour ses clubs ?

Nous avons tenté d’être le plus réactif possible. Dès le 13 mars, nous avons pris plusieurs mesures.

Tout d’abord, pour le fonctionnement du siège fédéral, et après les grèves de fin d’année où nous avions mis en place le télétravail, nous avons pu rapidement acter ce principe. A ce jour, l’ensemble des salariés est en télétravail avec maintien total de l’activité. Si le confinement devait durer, le Bureau Fédéral statuera peut-être pour du chômage partiel pour le mois d’avril. Les réunions du Bureau Fédéral, qui sont normalement tous les 15 jours, sont en visioconférence et en fréquence hebdomadaire. 

Depuis, nous avons une communication spécifique régulière et positive avec nos clubs et membres. Cette communication a permis de relayer les décisions gouvernementales ainsi que les gestes et consignes sanitaires afin d’éviter la propagation du virus. Car c’est bien ce qui est le plus important avant de parler d’après, de pratique sportive, d’entrainement ou de compétition. C’est la santé de tous de façon globale.

Maintenant, au travers de nos communications, nous avons voulu mettre a profit cette attente de nos membres en proposant de renforcer leurs connaissances et préparation de la saison afin de répondre efficacement aux demandes des pratiquants dès la reprise.

Enfin, il y a des questions financières de nos clubs et structures, nous tentons de les conseiller de la meilleure façon avec une équipe d’élus compétant (le trésorier est Expert-Comptable et patron d’un grand cabinet) et le Président de la Commission Financière est responsable de la comptabilité d’un grand groupe français.

Pensez-vous qu’il y aura un avant et un après crise du COVID19 dans le sport ? 

Oui, bien sûr ! « C’est dans la défaite que l’on construit les victoire » dit l’adage. C’est au travers de cette expérience nouvelle que nous devons construire le fonctionnement de nos compétitions notamment. Le report et l’annulation de multiples épreuves, c’est aussi peut-être à cause de calendriers trop fournis avec trop de compétitions qui empiètent les unes sur les autres. Certes les athlètes répondent présent, mais à quel coût ? La saisonnalité a aussi du bon.

Si oui, quelles peuvent être les conséquences positives selon vous pour le sport ?

Déjà, le premier est de ne plus être sous la pression du quotidien. Il est vrai que concernant nos disciplines, en métropole, nous sommes dans une période importante, celle de l’ouvertures de saison (entre 1er mars et début mai). Cette crise sanitaire du COVID 19 imposera, certes, de reculer l’ouverture à la pratique pour les structures. Mais, cela constituera aussi une occasion pour bien se préparer à accueillir les pratiquants une fois le confinement levé.

Au niveau national, c’est l’occasion de constater l’intérêt du sport et ce besoin vital d’une activité physique pour la population française.

Ce sera l’occasion de revoir les offres d’activités en fonction des besoin des pratiquants mais aussi de confirmer le rôle central des fédérations qui ont alerté rapidement leurs membres concernant les règles sanitaires et le confinement et proposer des activités « d’intérieurs ».

Maintenant, avec ces changement, il n’y aura certainement pas que du positif pour le sport tel qu’on le connait aujourd’hui. Il faudra s’adapter.

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