Michel Filliau, senior advisor à la fédération internationale de basket (FIBA), nous raconte avec émotion une rencontre lors de la cérémonie d’ouverture de Pékin 2008, alors qu’il était salarié au CIO.
Je vois, avec surprise, avancer le drapeau français…
08 08 2008 soiree. Le Nid est plein.
La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Beijing a bien commencé a 08h08, nous allons en arriver aux défilés des athlètes des Comités nationaux olympiques.
Nous sommes deux équipes, une du CIO et une du comité d’organisation, chacune à une entrée des délégations dans ce gigantesque stade.
Nous devons jeter un dernier coup d’oeil aux délégations, aux uniformes, en conformité avec la Charte Olympique, nous donnons les dernières recommandations aux portes-drapeaux… Je n’avais pas regardé la liste des CNOs défilant de notre cote.
La musique, les bruits, les liaisons radio, autant de difficultés à nous entendre dans ce tunnel noir, éclairé de discrètes veilleuses, avant l’entrée dans le torrent de lumières, sur la piste, où les cameras captent les premiers pas des délégations.
Les CNOs entrent à tour de rôle d’un côté et de l’autre du stade. J’entends mon collègue et les régisseurs “libérer” un comité à l’entrée opposée. De mon côté, le suivant s’avance vers moi qui suis à la limite de la zone « cameras ».
Et là, comme dans les films, dans la légère descente de ce long et grand couloir, je vois, avec surprise, avancer le drapeau français, puis, le temps qu’il apparaisse derrière la porteuse de la “pancarte” France, le porteur du drapeau, Tony Estanguet.
Tony, les yeux écarquillés, seul en tête, l’étonnement se lit sur son visage. La vision du stade et de la cérémonie vue depuis la sortie du tunnel est à couper le souffle, au-delà de l’instant vécu.
Ensuite, tout va très vite.
L’équipe entame le check de la délégation, je m’avance vers le porte-drapeau et me présente a lui, français du CIO. L’échange est bref mais très sympa.
Je me souviens lui avoir dit “bonne chance pour les épreuves, mais ce soir “oubliez tout” et vivez ces instants avec force ! « Tony était déjà, mentalement, en marche sur la piste…
Sa réponse : “oui, merci, c’est incroyable…! “ Le “go” est donné.
Je salue Tony et lui fait signe de démarrer… Il est soudainement accaparé par les lumières, le show, les acclamations, l’émotion.
Son visage, ses yeux grands ouverts, lors de cet instant, est toujours gravé dans ma mémoire “photographique” !
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